Les années 70 et 80, l’explosion de la mode Italienne

La mode se globalise en 1981 avec la création d’Emporio Armani, version économique d’un style adaptable à toutes les catégories sociales et à toutes les générations.

Krizia

Fondée en 1954 par Mariuccia Mandelli, la marque Krizia fait de cette femme déterminée la pionnière d’une entreprise dont les premières collections de maille aboutiront à constituer un groupe développant aujourd’hui vingt-cinq lignes différentes de prêt-à-porter.

Gianni Versace

À partir de 1972, Gianfranco Ferré commence à dessiner les lignes Ketch pour la maison génoise San Giorgio. Gianni Versace s’installe à Milan et dessine des lignes pour Genny, Callaghan ou Complice.

Walter Albini

Walter Albini qui en 1962, avait fait ses débuts chez Krizia, se trouve dix ans plus tard lié au destin de cinq maisons milanaises. Pour lesquelles il crée simultanément des collections complètes et très différentes les unes des autres. En créant sa propre griffe en 1973, il inaugure le principe de la deuxième ligne (plus abordable) et jette en Italie les bases du métier de Styliste telles qu’elles servent encore de modèles à tout le Milanais.

Ken Scott

Dans le même temps Ken Scott, né aux États-Unis en 1918 et installé en Europe en 1946, développe, sur des lignes d’une relative simplicité, des imprimés au foisonnement impressionniste. L’impact visuel de ce flower power à l’usage des boutiques aura une grande influence sur la mode et la décoration du moment.

Gucci

Fondée en 1922 à Florence, la marque de luxe Gucci bénéficie, au cours des années soixante et soixante-dix, de l’engouement qu’éprouve brusquement la terre entière pour tout ce qui vient d’Italie. Griffe à succès, elle conquiert New York et dispose bientôt d’un réseau international de boutiques. Apparu en 1957, le sac à main “sac-bambou” séduit les élégantes de la jet-society. Tandis que les séducteurs apprécient les célèbres mocassins en fer à cheval. Suivront des bagages, des foulards et nombre de produits en toile et cuir devenus des classiques.

Laura Biagiotti

Née à Rome en 1943, Laura Biagiotti produit et exporte le prêt-à-porter de divers couturiers italiens. Avant de présenter sa première collection en 1972. Lin, taffetasr cachemire : le raffinement haut de gamme des matériaux qu’elle emploie s’applique à des formes simples, classiques et confortables. Des lignes qui lui assurent d’emblée les faveurs d’une clientèle dont l’élégance et le standing ne cherchent pas à se faire remarquer.

Maria Carmen Nutrizio Schôn

En 1958, Maria Carmen Nutrizio Schôn, aristocrate dalmate née en 1919, crée sa marque de prêt-à-porter. Elle est l’une des premières à proposer une alternative à la couture romaine, trop inféodée à celle de Paris. Simplicité est le mot d’ordre de lignes de jour et du soir, dont la palette audacieuse de couleurs pures est proche de l’abstraction synthétique ou de l’op art. Mila Schôn possède aussi sa propre fabrique de soie. Au cours des années soixante-dix, elle a su produire avec succès tuniques et caftans du soir, d’une fantaisie chromatique souvent enrichie de broderies.

Rosita et Ottavio Missoni

Essentiellement axés sur la maille, Rosita et Ottavio Missoni créent en 1953, à partir d’une entreprise familiale de la région de Varese, leur propre marque de prêt-à-porter. D’emblée, celle-ci force l’admiration par la cohésion de sa production, son originalité, son succès, et aujourd’hui sa longévité. Au cœur du petit village de Legnano, l’affaire, studio de création et usine accouplés, recourt très vite aux principes du style pour différencier sa production.

Formes mises au point par la femme, palette colorée conçue par le mari, le couple créera de conserve une suite brillante et gaie de collections dont la qualité de matière s’est constamment alliée à des schémas de couleurs originaux. Ils apparentent les pulls conçus en petites séries par les Missoni à de petites œuvres d’art. Tandis qu’une bonne partie de leur village trouve à s’employer, depuis plusieurs générations souvent, dans cette entreprise modèle.